Le 2ème Pilier

Le 2ᵉ pilier du système de prévoyance suisse, ou prévoyance professionnelle (LPP), complète le 1ᵉʳ pilier (AVS) et vise à maintenir environ 60% du dernier salaire perçu après la retraite. Il assure également une protection financière en cas d’invalidité ou de décès. Voici tout ce qu’il faut savoir sur son fonctionnement et ses prestations.

Qui est concerné ?

L’affiliation au 2ᵉ pilier est obligatoire pour les salariés qui remplissent les conditions suivantes :

  • Âge minimum : Dès le 1ᵉʳ janvier suivant leur 17ᵉ anniversaire, les assurés cotisent pour la couverture des risques (invalidité et décès).

 

  • Cotisations pour l’épargne vieillesse : À partir du 1ᵉʳ janvier suivant leur 24ᵉ anniversaire, les cotisations commencent également à constituer leur épargne pour la retraite.

 

  • Revenu annuel minimum : Le salaire doit dépasser 22 680 CHF (seuil 2025) pour être affilié à la prévoyance professionnelle obligatoire.

Les indépendants, bien que non obligés, peuvent s’affilier volontairement pour bénéficier des avantages de la LPP.

Obligatoire et sur-obligatoire

Le 2ᵉ pilier se divise en deux parties :

1. Partie obligatoire :


Encadrée par la loi, elle couvre les revenus compris entre 22 680 CHF et 86 040 CHF (plafond LPP 2025). Les cotisations et prestations liées à cette tranche sont standardisées pour tous les assurés.

2. Partie sur-obligatoire (ou extra-obligatoire) :


Pour les revenus dépassant 86 040 CHF, la partie sur-obligatoire offre des prestations supplémentaires. Les employeurs qui la proposent définissent leurs conditions dans le règlement de leur caisse de pension. Cette partie améliore les prestations de retraite, d’invalidité ou de décès, offrant ainsi plus de flexibilité.

Composition des cotisations

Le financement du 2ᵉ pilier repose sur deux parts :

  • Part risque : Couverture des cas d’invalidité et de décès.
  • Part épargne : Montants accumulés pour constituer l’avoir vieillesse.

 

Les cotisations sont prélevées sur le salaire et réparties entre l’employé et l’employeur, ce dernier devant financer au moins 50% des contributions. Les taux de cotisation augmentent avec l’âge pour permettre une épargne suffisante à l’approche de la retraite.

Rente ou capital à la retraite ?

À l’âge de la retraite (65 ans pour les hommes et les femmes en 2025), l’assuré peut choisir entre :

 

  • Une rente mensuelle : Un revenu régulier garanti à vie. La rente est calculée en fonction de l’avoir accumulé et du taux de conversion fixé par la loi.

 

  • Un retrait en capital : L’assuré peut choisir de retirer tout ou partie de son avoir en une seule fois.
 

 

Impact du choix de la rente ou du capital : 
 
  • Choisir la rente : Ce choix garantit un revenu à vie. Elle est imposé à 100% sur le revenu.
     
    Attention, en cas de décès précoce de l’assuré, le solde non utilisé de l’avoir de vieillesse n’est pas transmis  aux héritiers, sauf dans certaines situations prévues par la loi : 
           – Pour le conjoint survivant : Une rente de survivant peut être versée si le conjoint remplit les conditions légales (par exemple, être âgé de 45 ans ou plus, ou avoir à charge des enfants mineurs ou en formation).
          – Pour les enfants : Les enfants ont droit à une rente d’orphelin jusqu’à l’âge de 18 ans, ou jusqu’à 25 ans s’ils poursuivent une formation.
  • Choisir le capital : Offre une flexibilité totale pour gérer ses finances, mais expose à des risques, comme l’épuisement du capital en cas de mauvaise gestion.
          D’où l’intérêt d’envisager une rente viagère après avoir retiré le capital, afin de bénéficier d’un revenu garanti à vie tout en ayant la possibilité de prévoir une restitution pour transmettre le capital non utilisé à vos héritiers.
          De plus, les rentes viagères offrent des avantages fiscaux que la rente LPP classique ne permet pas.

Rentes d’invalidité et pour survivants

En complément des prestations de vieillesse, le 2ᵉ pilier offre également :

  • Rente d’invalidité : Versée en cas de réduction significative de la capacité de gain due à une invalidité.
  • Rente pour survivants : En cas de décès, une rente est versée au conjoint survivant et aux enfants mineurs ou en formation.
  • Âge minimum pour cotiser : Les contributions pour la couverture des risques commencent à 17 ans.
  • Âge minimum pour l’épargne vieillesse : Dès 24 ans.
  • Salaire minimal : Un revenu annuel supérieur à 22 680 CHF est requis pour être affilié à la LPP obligatoire.

Malgré la combinaison des 1ᵉʳ et 2ᵉ piliers, ces prestations ne suffisent souvent pas à garantir un niveau de vie identique à celui d’avant la retraite. 

Il est toutefois possible de racheter des années dans le 2ᵉ pilier afin d’améliorer sa couverture et ses prestations de retraite. Voir article dédié ->

Le 3ᵉ pilier offre une solution flexible et fiscalement avantageuse pour combler ces lacunes. Il permet de constituer un capital supplémentaire, adapté à vos besoins et objectifs.

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